Nubik: une croissance programmée

L’histoire de Katie Bussières

Vendredi 1 mars 2019
C’est à titre de vice-présidente d’une entreprise qui a connu une croissance rapide à coup d’acquisitions que Katie Bussières a fait ses armes comme gestionnaire. À la suite de cette expérience, elle a eu envie de poursuivre sa carrière en faisant croître sa propre entreprise dans le domaine des solutions personnalisées sur la plateforme Salesforce.

À la base programmeuse, Katie Bussières a passé sept ans à travailler dans une entreprise évoluant dans un environnement Microsoft, où on l’a rapidement promue gestionnaire. Devenant à ce titre femme de confiance du président, elle a dû apprendre très rapidement en participant à six acquisitions. À la fin de ce cycle, son constat était clair : « Les prochaines acquisitions, ce seront les miennes », s’est-elle promis. L’idée de se lancer dans l’entrepreneuriat n’était pas nouvelle puisqu’elle en rêvait depuis ses 20 ans. « Mais je ne trouvais jamais d’idée ou d’opportunité pour démarrer mon entreprise, explique-t-elle. Je gagnais bien ma vie et j’ai eu mes enfants jeunes, donc l’idée devait m’apparaître ultraprometteuse pour que j’ose me lancer. Je trouvais difficile de faire le choix de tout lâcher pour me jeter dans le vide. Je savais que partir de zéro, ce n’était pas pour moi. » 

Reprendre pour se lancer

Il apparaissait donc évident à Katie Bussières qu’il lui fallait racheter une entreprise. Elle a cependant dû chercher pour trouver la perle rare, les entreprises à vendre dans le secteur technologique étant peu nombreuses. Elle ne connaissait pas Nubik avant de s’y intéresser et elle n’était pas convaincue du potentiel de celle-ci au premier abord. Cette entreprise spécialisée dans les technologies infonuagiques et dans l’implantation de solutions de gestion pour entreprises sur la plateforme Salesforce avait de grands défis à relever. Mais au fil des discussions, Katie Bussières s’est bien rendu compte du beau potentiel de croissance que représentait Nubik. Forte de son aventure antérieure qui lui avait démontré qu’elle pouvait faire plus qu’elle le croyait, elle a acquis l’entreprise en 2015 en se donnant un an pour apprendre à la connaître ainsi que l’équipe en place. 

« Nubik était déjà une entreprise différente à mon arrivée. J’ai toujours aimé ce qui est différent et sort des sentiers battus. Cette entité m’a sorti de ma zone de confort par son mode de gestion en télétravail et je m’y suis adaptée. Ça m’a permis d’apprendre à me connaître et m’a fourni un beau défi, celui de chercher les limites du modèle innovateur dans lequel nous évoluons. Nous étions 38 à mon arrivée, nous sommes maintenant 110, et ça va très bien! »

 Katie Bussières

Prendre sa place

En devenant chef de Nubik, Katie Bussières a rapidement mis à profit l’équipe existante en créant une équipe de direction à partir des ressources déjà sur place. Elle a également consacré la première année à l’établissement de budgets, une nouveauté au sein de l’entreprise. « Grâce à cette structure, ce n’est pas juste moi qui gère l’équipe. C’est tout un groupe qui apporte des idées, qui prend à cœur l’avenir de l’entreprise et qui y réfléchit. » 

Par ailleurs, la nouvelle présidente a dû s’habituer au fonctionnement axé entièrement sur le télétravail, un mode qui se gère différemment, mais qui comporte son lot d’avantages. En effet, il profite aussi bien aux employés qu’aux gestionnaires qui peuvent, entre autres, recruter les meilleurs candidats, où qu’ils se trouvent. L’entreprise a d’ailleurs remporté le Prix reconnaissance conciliation travail-famille du Regroupement des jeunes chambres de commerce du Québec en 2016. « La productivité et la mobilisation étaient tellement élevées chez les employés que ces deux seuls éléments ont réussi à me convaincre des bienfaits du télétravail après seulement quelques semaines. Ce sont plutôt mes mécanismes et ma confiance qui ont été difficiles à ajuster, car instaurer son leadership à partir d’un bureau à domicile, c’est un peu plus difficile. »

Faire grandir le réseau

La présidente de Nubik aurait bien voulu faire rapidement une première acquisition, mais elle a d’abord dû gérer une croissance organique plus forte que prévu — un type de croissance qu’elle n’avait jamais eu à gérer auparavant. « C’est du travail, la croissance organique, remarque-t-elle. Chaque trimestre, c’est comme si ton entreprise était une nouvelle entreprise. » 

L’occasion d’acheter une entreprise s’est finalement présentée. Le 1er septembre 2018, Katie Bussières a fait sa première acquisition en sol américain et intégré du même coup ces 17 nouveaux employés à son équipe existante et à la structure établie de Nubik. Au cours de ses trois premières années à la tête de Nubik, la chef d’entreprise a quadruplé les revenus et presque triplé le nombre d’employés de sa société. Elle désire désormais faire sa prochaine acquisition au pays, toujours en lien avec son domaine d’expertise, à savoir l’implantation de solutions Salesforce. 

L’entrepreneure qui accepte maintenant l’idée d’être « mariée au projet » apprécie plus que tout la dimension imprévisible de l’année à venir, puisqu’elle se sait bien entourée.

L’entreprise en chiffres

  • 110 : nombre d’employés de Nubik
  • 15 : nombre d’employés aux États-Unis
  • 400 % : taux de croissance des revenus de Nubik depuis la reprise
     

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