L'entrepreneuriat : bien plus qu'un travail

Le billet de Marc-Antoine Bovet

Lundi 13 juin 2016
Dix-huit ans, c’est l’âge de la majorité, de la liberté et des nouvelles expériences. Pour plusieurs, cette entrée dans le monde adulte se concrétise par un premier voyage en solitaire, le départ du nid familial, l’achat d’une voiture et, bien entendu, par l’obtention d’un emploi, à temps plein ou partiel, qui permet de payer toutes ces nouvelles dépenses! Par contre, pour certains d’entre nous, ce cheminement traditionnel n’est tout simplement pas une option envisageable. Vous l’aurez deviné, nous sommes des entrepreneurs.

« Choisissez un travail que vous aimez et vous n’aurez pas à travailler un seul jour de votre vie. » 

Confucius

Dès mon plus jeune âge, je savais que je ne pourrais m’épanouir dans un emploi où j’aurais à travailler pour un patron. En effet, j’ai eu le privilège de naître dans une famille où l’entrepreneuriat était fortement encouragé et respecté. Mon grand-père paternel, fondateur des magasins de vêtements Bovet, et mon père, fondateur de l’entreprise BONE Structure, m’ont inspiré à devenir, moi aussi, maître de mon destin, c’est-à-dire mon propre patron.

Occuper un emploi à temps partiel dans une entreprise durant mes études n’était tout simplement pas possible, car mes étés étaient consacrés à la poursuite de mon rêve : devenir golfeur professionnel. Puisque je devais me trouver une source de revenus afin de subvenir à mes besoins d’étudiant, c’est à 18 ans que j’ai pris la décision de lancer ma première entreprise. Je me suis associé à Pierre-Luc Laparé, un ami de longue date dont je partageais la passion pour le golf, pour créer GolfAvenue.com, une entreprise spécialisée dans la vente en ligne d’articles de golf. Depuis ses débuts modestes, alors que nous étions étudiants, Golf Avenue est maintenant devenue un des plus importants détaillants en ligne d’articles de golf en Amérique du Nord.

DÉMARRER SON ENTREPRISE — FONCEZ!

Il ne sera jamais aussi facile de se lancer en affaires qu’au moment où on quitte les bancs de l’école. Tout est possible, tout est permis, simplement parce qu’on ne connaît rien et qu’on a tout à apprendre. Tout ce dont l’entrepreneur a besoin est une idée et un plan d’action — et une petite dose de sang-froid! Pensez-y bien : afin de trouver un emploi, le nouveau diplômé doit rédiger son CV, trouver des entreprises à la recherche d’employés, se faire convoquer à des entrevues et espérer décrocher un poste. Quel long processus! En ce qui nous concerne, Pierre-Luc et moi avons créé Golf Avenue en quelques jours seulement.

Il m’arrive fréquemment de rencontrer des jeunes qui aimeraient démarrer leur propre entreprise, mais qui appréhendent tous les risques associés à la réalisation de leurs projets : des semaines de 80 heures, un maigre salaire et le risque de voir son entreprise échouer. Ma réponse à leurs appréhensions est simple : « Et alors? » Il n’y a rien de plus valorisant que d’essayer et de réussir. Je n’ai jamais compté mes heures au travail, puisque j’ai toujours fait ce que j’aimais. Le salaire? J’en conviens, au démarrage, les profits sont réinvestis dans l’entreprise, ce qui influe sur la rémunération. Toutefois, un jeune entrepreneur n’a généralement pas de famille à faire vivre ni de prêt hypothécaire à rembourser. Les récompenses viennent avec le temps. L’échec? Bien entendu, certaines entreprises ne peuvent survivre dans le marché concurrentiel actuel. Démarrer une entreprise n’est pas un gage de succès, mais lorsqu’on met à profit sa conviction, son énergie et sa persévérance, on peut accomplir de grandes choses. Et puis si, pour une raison ou une autre, votre projet n’est pas concluant, dites-vous que vous avez maintenant l’expérience d’un échec, et cela, ça vaut son pesant d’or. À vous d’apprendre de vos insuccès, de vous relever et de tenter une nouvelle expérience.

L’ENTREPRENEURIAT, L’ÉCOLE DE LA VIE!

Mes études universitaires ont été mémorables et m’ont apporté beaucoup de connaissances et de savoir. Par contre, je n’ai jamais autant appris qu’à titre d’entrepreneur. La création de ma première entreprise à 18 ans avec mon associé m’a permis de m’épanouir en tant que personne. Bâtir une entreprise en s’entourant d’une équipe dynamique et la voir prospérer est une expérience que je souhaite à tous. Les apprentissages que mon associé et moi avons faits en cours de route, nos échecs et nos réussites nous ont même permis de lancer une deuxième entreprise il y a un an : Oatbox.com… Je ne vous en dis pas plus, je vous laisse sur votre appétit!

ALLEZ-Y, OSEZ!