L’échec en affaires : une occasion d’apprendre ?

Pratico-pratique

Vendredi 12 mai 2017
Décider de se lancer en affaires, c’est aussi accepter d’échouer parfois. Mais c’est surtout l’occasion de miser sur les échecs pour apprendre. Découvrez la vision de trois entrepreneurs du Québec sur ce sujet.

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Des initiatives comme la série de conférences sur l’échec Failcamp et le récent livre d’Arnaud Granata Le pouvoir de l’échec en témoignent : notre rapport à l’échec n’est plus ce qu’il était. Les revers sont de plus en plus vus comme faisant partie du parcours normal d’un entrepreneur et comme autant d’occasions de perfectionner ses façons de faire. Une vision de l’échec que les Américains, dont la spécialiste des petites entreprises Melinda Emerson, ont d’ailleurs été plus rapides que les Québécois à adopter.

Julien Brault, fondateur de la start-up d’investissement Hardbacon, Olivier Lambert, formateur en marketing web et fondateur de la communauté pour entrepreneurs La tranchée, et Benjamin Jébrak, cofondateur et PDG de l’entreprise de drones Elipto, nous parlent de la place de l’échec dans leur jeune entreprise et de son rôle quant aux apprentissages nécessaires à son développement.

Risquer continuellement pour apprendre

« C’est une vérité sans conteste et quotidienne pour la plupart des start-up », affirme Julien Brault au sujet de l’aphorisme de Melinda Emerson. « Actuellement, nous avons très peu de revenus, donc rien à perdre. Nous prenons sans arrêt des risques pour apprendre. On peut prendre trois jours pour essayer quelque chose. Même si ça rate, on apprend beaucoup », explique-t-il.

Ainsi, alors que son comparateur en ligne mettait au départ l’accent sur les courtiers à escomptes, qui ont sa préférence, il s’est aperçu que sa clientèle cible s’intéresse davantage aux robots conseillers. « Nous avons toujours intégré les deux aux comparateurs, mais maintenant, par défaut, ce sont les robots qui sont comparés », dit-il.

Ses premières expériences de recrutement lui ont quant à elles appris que les offres d’emploi détaillées effarouchaient les candidats, qui ne se bousculaient pas au portillon d’une aussi jeune entreprise… Sa nouvelle approche : « Dresser une liste moins longue et miser sur des gens qui peuvent s’adapter, qui sauront apprendre sur le tas. »

« Nous faisons des centaines de micro-apprentissages », résume-t-il tout en entrevoyant que les échecs comme les apprentissages seront plus costauds d’ici quelques mois. Le fondateur de Hardbacon ne se laisse cependant pas intimider : « Le véritable échec serait de se rendre compte que nous faisons du surplace. »

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