Maisons usinées Côté: un succès bien bâti

L’histoire de Virginie Côté

Vendredi 9 novembre 2018
Maisons usinées Côté a été fondée en 1988 à Saint-Lin-Laurentides par Réjean Côté, président, et son frère. Aujourd’hui, c’est sa fille Virginie Côté, qui tient les rênes de l’entreprise familiale. Elle est secondée par son propre frère et une équipe tissée serrée.

Au début des années 1990, Virginie Côté étudiait au cégep et travaillait à temps partiel à titre de réceptionniste dans l’entreprise familiale. Elle a poursuivi ses études en sciences administratives et voyagé pendant quelques années, puis elle est revenue au bercail pour travailler à temps plein à Maisons usinées Côté à la demande de ses parents. « L’entreprise familiale m’intéressait puisque j’aimais l’administration et la comptabilité. À partir de 1995, j’ai commencé à m’y investir sérieusement et je n’en suis jamais repartie. »

Depuis, Virginie Côté s’est vu confier de plus en plus de responsabilités, si bien qu’elle se trouve aujourd’hui à la tête de l’entreprise, même si le tout n’a jamais été officialisé. « Nous ne sommes pas très forts sur les titres chez nous, admet candidement Virginie Côté. Mon père a toujours son titre de président d’ailleurs. Mais, dans la dernière année, nous avons commencé à souligner le fait que je suis responsable de l’entreprise. » La dirigeante, épaulée par son père, est également secondée par son frère Raphaël Côté.

Une entreprise et une industrie en évolution

Maison Palo AltoDepuis qu’elle dirige l’entreprise, Virginie Côté a mis sur pied un comité de direction et recrute des personnes d’expérience dans plusieurs domaines de spécialisation afin de stimuler sa croissance. Preuve de l’esprit qui règne à Maisons usinées Côté, certains employés font partie de l’équipe depuis le début, soit une trentaine d’années. C’est donc pour s’assurer de se démarquer de sa concurrence, tout en conservant les acquis, que l’équipe de Maisons usinées Côté recrute. « Je devais aller chercher des personnes à l’extérieur pour étoffer notre équipe de talents et ouvrir de nouvelles perspectives, sortir de notre zone de confort », explique Virginie Côté. Car depuis 1988, le secteur a changé, notamment en raison des méthodes de construction, de la complexité et de la diversité des résidences bâties, mais surtout de l’avènement d’Internet, qui permet aux clients de mieux s’informer sur ce qui se fait et des possibilités qui s’offrent à eux. Un devis qui prenait une demi-journée à préparer dans les années 1990 peut maintenant nécessiter deux jours selon l’entrepreneure. « Mais nous avons toujours veillé à répondre aux demandes. Nous nous sommes adaptés à cela. Nous avons embauché d’autres designers afin de mieux servir la clientèle. » 

L’expérience client d’abord

En plus de ses propres modèles personnalisables, l’entreprise de la région de Lanaudière offre à ses clients la possibilité de réaliser leurs propres plans, dans les limites de ce qui peut être usiné. L’équipe assure également un service à la clientèle dont elle tire sa plus grande fierté. Si la satisfaction des clients est un aspect auquel le père de Virginie Côté a toujours accordé beaucoup d’importance, la dirigeante souligne qu’elle a voulu y réfléchir plus concrètement. Pour ce faire, elle a réuni toute son équipe de direction pour déterminer les actions à entreprendre afin de mieux satisfaire sa clientèle. C’est à ce moment qu’a été adopté le slogan « complètement client » qui, selon la dirigeante, « fait monter la barre naturellement ». L’entreprise croit tellement au potentiel de l’expérience client positive qu’elle s’est donné, il y a trois ans déjà, l’objectif d’atteindre un taux de référencement supérieur à 85 % d’ici 2020. 

« C’est ambitieux, mais toutes nos actions sont orientées vers ce but. Nous nous posons d’ailleurs souvent cette question : “Si c’était chez moi, qu’est-ce que je ferais?” »

Virginie Côté

La croissance

En plus de son siège social, Maisons usinées Côté compte aujourd’hui deux succursales, l’une à Gatineau et l’autre à Rivière-Rouge, qui ont fait l’objet d’une décision mûrement réfléchie. « Ça a été long avant d’oser, car nous avions peur que notre culture ne se transmette pas. Nous ne voulions pas que n’importe qui vende des maisons pour nous et que les clients ne puissent pas profiter de l’expérience familiale que nous offrons. » Le point de vente de Rivière-Rouge a été inauguré au printemps 2006 par une employée qui travaille au sein de l’entreprise depuis 1989. Ce scénario a été répété à Gatineau. « Reproduire un modèle est un défi, souligne Virginie Côté. Il faut réussir à transmettre ses valeurs tout en permettant à chacun des points de vente d’avoir sa propre couleur. » 

La croissance est un processus bien réfléchi dans l’entreprise. « Mon père m’a inculqué le principe selon lequel il est préférable d’avancer tranquillement. Des fois, la croissance te tombe dessus sans que tu ne t’y sois préparé, puisqu’elle est fonction du marché. Mais règle générale, nous voulons satisfaire les clients avant de penser au volume de nos ventes. » Virginie Côté se penche tout de même activement sur la diversification des activités de l’entreprise à moyen terme en raison de la raréfaction des terrains disponibles. « Nous explorons des pistes de partenariat ou d’alliance avec d’autres entreprises de construction. La main-d’œuvre est de plus en plus difficile à trouver, notamment en charpenterie-menuiserie. Il pourrait être intéressant pour certains entrepreneurs en construction de faire construire en usine la charpente de leurs projets ou même des modules prêts à livrer. Il nous suffit de trouver les bonnes personnes avec lesquelles nous associer. »

Celle qui est également la première vice-présidente du conseil d’administration de l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ) du Montréal métropolitain se sent comme un poisson dans l’eau dans le secteur de la construction, même si celui-ci demeure principalement masculin. « Nous sommes trois femmes à siéger dans les CA régionaux. Personnellement, je m’entends très bien avec les gars et je ne me perçois pas comme étant différente d’eux, mais il est vrai que la présence de femmes autour de la table permet d’élargir les questionnements. Je serais contente que nous parvenions à faire changer la perception selon laquelle c’est un domaine d’hommes. »
 

L’entreprise en chiffres

30 : le nombre d’années d’activité de l’entreprise

3 : le nombre d’actionnaires — tous des Côté

100 : le nombre d’employés
 

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